STRESS OXYDANT et sportifs

De nombreuses études, réalisées chez l’animal et chez l’homme, ont clairement établi que l’activité sportive intense génère une production accrue de radicaux libres au sein du muscle pouvant être à l’origine d’un « stress oxydant »
Les sportifs sont donc des personnes à risque succeptibles de générer un « stress oxydant »

Un état de stress oxydant va donc fragiliser, de façon plus ou moins importante en fonction de son intensité et de sa durée dans le temps, l’état physique d’un  sportif et in fine risquer de perturber ses performances.

Les sportifs sont des personnes à risque succeptibles de générer un stress oxydant.

Un état de stress oxydant peut avoir des conséquences sur l’ultra structure, la structure, et la fonction du muscle squelettique et être capable d’altérer à tous les étages, l’intégrité du muscle squelettique et la fonction musculaire. Différents travaux réalisés sur des sportifs de haut niveau ont montré qu’un stress oxydant pouvait être à l’origine d’un dysfonctionnement contractile avec une diminution la force de contraction musculaire, d’une fatigue musculaire, d’une altération de l’endurance musculaire, d’une baisse des performances anaérobies, de l’apparition de crampes, et être impliqué dans l’apparition de microlésions musculaires potentiellement susceptibles, à long terme, de favoriser un risque de blessure.

l’apparition d’un stress oxydant chez un sportif n’est pas systématique.

Chaque sportif répond différemment vis-à-vis de l’augmentation des radicaux libres survenant au cours de l’exercice. La susceptibilité d’un sportif à développer un état de stress oxydant est différente d’un sportif à un autre et dépend de nombreux facteurs à la fois inhérents :

– Au sport pratiqué, au niveau d’entrainement, à l’intensité et à la durée des exercices, aux types de fibres musculaires majoritairement sollicitées lors des exercices…)

– Au métabolisme du sportif, à sa génétique, à son état de santé, à sa condition physique, à son hygiène de vie et à la richesse de son alimentation en anti oxydants qui va conditionner la qualité de son statut de défense anti oxydant

Sportifs de haut niveau

L’apparition d’un stress oxydant chez un sportif de haut niveau est un phénomène extrêmement complexe qui n’est absolument pas systématique chez tous les sportifs et difficilement prévisible car il dépend de nombreux facteurs.
Pour de nombreux auteurs, au vue de la toxicité potentielle d’un stress oxydant sur la fonction musculaire, il est important de pouvoir surveiller son éventuelle apparition au cours d’une saison sportive et pouvoir le traiter avant qu’il ne devienne chronique.

A l’heure actuelle, la seule façon d’infirmer ou de confirmer la présence d’un état de stress oxydant est le dosage biologique des marqueurs du stress oxydant.

La qualité du statut antioxydant d’un sportif dépend à la fois

– De ses capacités d’adaptation génétiques qui conditionnent la surexpression des enzymes anti oxydantes en réponse à une augmentation de radicaux libres dans l’organisme
–  De la qualité de ses apports alimentaires en anti oxydants (vitamine C, vitamine E, béta carotène, cuivre, zinc, sélénium, coenzymeQ10)

Une alimentation variée et équilibrée.

« Un apport adéquat en vitamines et minéraux anti oxydant via une alimentation variée et équilibrée reste la meilleure approche pour éviter l’apparition de déficit en anti oxydant et maintenir un statut antioxydant optimal chez les sportifs »

Plus un sportif a une alimentation variée et équilibrée et plus il aura des apports adéquats en vitamines et minéraux anti oxydants.

Plus un sportif a des apports adéquats en vitamines et minéraux anti oxydants et plus son statut anti oxydant sera optimal

Plus un sportif a un statut anti oxydant optimal et moins il aura de chance de développer un stress oxydant au cours d’une activité physique.

Un des facteurs de susceptibilité à développer un stress oxydant et sur lequel il est facile d’intervenir est la qualité du statut antioxydant d’un sportif

Un statut anti oxydant optimal ne doit pas comporter de déficit ni de surdosage en anti oxydant.

Au même titre qu’un déficit, un surdosage en anti oxydant peut être potentiellement toxique.
De nombreuses études ont en effet montré sur différents sportifs de haut niveau (cyclistes, footballeurs, marathoniens,) supplémentés en anti oxydant, que de forte doses de suppléments anti oxydant pouvait entrainer une diminution des capacités d’endurance, une diminution de l’adaptation à l’exercice, une diminution des performances, un retard dans la récupération de la fonction musculaire et l’apparition d’un état de stress oxydant.

Optimiser le Statut anti oxydant ne veut pas dire consommer à l’aveugle et de façon irraisonnée et abusive des compléments alimentaires anti oxydants pour éviter l’apparition d’un état de stress oxydant.

Le rôle de tout complément alimentaire est de combler un ou des déficits lorsqu’ils existent. Or, les déficits en antioxydant ne sont pas systématiques chez tous les sportifs et leur potentielle apparition dépend de nombreux facteurs.

La consommation de compléments alimentaires chez un sportif qui ne présente pas en déficit peut entrainer un risque de surdosage potentiellement toxique pour la santé et la fonction musculaire. De nombreuses études ont en effet montré sur différents sportifs de haut niveau (cyclistes, footballeurs, marathoniens,) que de forte doses de suppléments anti oxydant pouvait entrainer une diminution des capacités d’endurance, une diminution de l’adaptation à l’exercice, une diminution des performances, un retard dans la récupération de la fonction musculaire et l’apparition d’un état de stress oxydant.

D’autre part, Il est unanimement reconnu que les compléments alimentaires n’améliorent pas les performances des sportifs qui ne sont pas en déficit. En revanche, lorsqu’il existe des déficits, la prise d’anti oxydant adaptés améliorent les performances.

La présence de déficit(s) ne peut être affirmée que sur la base d’un dosage biologique et une supplémentation en anti oxydant ne peut se faire que sur la base d’un dosage biologique

L’obtention d’un statut anti oxydant optimal ne peut se faire que sur la base d’une alimentation variée et équilibrée et de dosage biologique des anti oxydants

Bilan complet du Statut REDOX que nous proposons aux sportifs et en particulier aux sportifs de haut niveau

Les résultats sont rendus sous forme d’un commentaire personnalisé et non informatisé à partir duquel débouchent des conseils alimentaires spécifiquement adaptés et si besoin une complémentation en anti oxydant formulée sur la base des concentrations plasmatiques en anti oxydant.

Ce bilan peut être complété d’un bilan du statut en acide gras poly insaturés (voir la rubrique nos bilans)

 

Une prise en charge adaptée

Notre bilan permet donc, sur la base de concentrations sanguines, une prise en charge adaptée et spécifique à chaque sportif en fonction de ses besoins propres et d’éviter tout risque de déficits et de surdosage en anti oxydants potentiellement toxique pour la fonction musculaire.

Ce bilan permet d’optimiser les besoins des cellules musculaires et le capital santé du sportif et ainsi minimiser le risque de blessure, optimiser la récupération, diminuer la fatigue et par voie de conséquence optimiser les performances.

Un Suivi biologique individuel tous les 3 mois est conseillé afin de maintenir un statut redox le plus optimal possible pendant toute la saison sportive
  • MDA                                                          
  • Thiols
  • TBARS
  • Glutathion total
  • Glutathion réduit
  • Glutathion oxydé
  • Rapport Glutathion réduit / Glutathion oxydé
  • GPX plasmatique
  • SOD
  • GPX érythrocytaire
  • Glutathion réductase érythrocytaire
  • Béta carotène
  • Vitamine A
  • Vitamine C
  • Vitamine E (alpha tocophérol)
  • Gamma tocophérol
  • Coenzyme Q10
  • Cuivre
  • Zinc
  • Sélénium
  • Rapport Vitamine C / vitamine E

Jérémy BRECHET : "En France, la gestion de la blessure est différente"

Bréchet : "En France, la gestion de la blessure est différente"

Par Loïc Tanzi

Par Loïc Tanzi À 36 ans, Jérémie Bréchet connait bien son corps. Avec 18 ans de carrière dans le rétroviseur, il nous explique la gestion des blessures. Pour tenter d'aller plus loin dans notre approche des blessures musculaires chez les footballeurs, nous avons échangé avec Jérémie Bréchet, le défenseur du Gazélec Ajaccio qui, à 36 ans, a l'expérience de 18 ans de carrière qui l'auront vu passer par l'Olympique Lyonnais, l'Inter Milan, la Real Sociedad ou encore le PSV Eindhoven. L'international français a accepté de parler de ces moments difficiles pour les joueurs mais qui pour lui sont une opportunité pour eux de travailler autrement. Où en êtes-vous physiquement ? Jérémie Bréchet : Je suis bien revenu d'une fracture du péroné mais je me suis blessé dernièrement avec un petite lésion musculaire qui va me tenir éloigné des terrains pendant 10 jours. La blessure musculaire n'est-elle pas la blessure la plus embêtante pour un footballeur ? Il y a un délai incompressible dans la blessure musculaire qui demande du temps. Cela dépend surtout de la manière dont on appréhende la blessure. En France, on essaye de raccourcir le temps de blessure au maximum. Les effectifs sont courts, donc on a besoin de tous les joueurs. Aux Pays-Bas par exemple (où le défenseur a évolué, au PSV, entre 2008 et 2009), on laisse la nature faire. Le staff médical n'essaye pas de réduire le délai. "Aux Pays-Bas, on laisse la nature faire" En France, on reprend donc trop rapidement la compétition ? Trop rapidement ou mal en tout cas. On a un protocole en place avec de la glace, des électros, du gainage, un travail excentrique. Cette progression est trop rapide et du coup on arrive souvent sur le terrain sans être vraiment prêt. Ce qui explique la rechute ? Attention, il ne faut pas en vouloir au staff médical, qui a énormément de travail à faire avec tous les joueurs. C'est pour cela que certains prennent une aide extérieure maintenant pour travailler ces points sensibles. Après, forcement, quand on revient trop tôt, il y a plus de risques de rechute. Comment peut-on faire pour bien soigner une blessure musculaire ? On traite souvent la zone blessée mais pas la cause. Par exemple, si vous êtes touché au mollet, cela peut-être à cause de la cheville, de la position du bassin. On doit retrouver la cause pour bien traiter ensuite la zone. C'est la réalité. À Bordeaux par exemple j'ai été blessé aux adducteurs, je suis tombé sur quelqu'un de très compétent qui m'a fait travailler sur mes épaules. Les mécanismes de tensions sont multiples. Les vertèbres sont importantes pour les ischios, par exemple. Cette personne m'avait expliqué ça sous forme d'image, ce qui m'a marqué. C'est comme le jeu de la corde à 10 contre 10. Imaginez que vous ayez l'ischio seul d'un côté et 5 autres muscles de l'autre côté. C'est l'ischio qui va craquer, donc on va le soigner, tenter de le rendre plus fort, mais au contraire, il faudrait essayer de réduire la force de l'autre côté. Il y a d'autres facteurs qui entrent en compte comme l'alimentation, le sommeil... Evidemment. L'alimentation, c'est l'essence du corps. On est tous différents face à la blessure en fonction de son âge, son état psychologique... Mais comme je le répète aux jeunes, la blessure n'arrive jamais par hasard. Le footballeur, c'est une voiture de course, la moindre pièce est importante pour avancer. Personellement, comment vous préparez-vous? Je travaille avec le Dr Catherine Garrel (biologiste, praticien hospitalier au CHU de Grenoble, qui travaille en collaboration avec plusieurs staffs de L1) qui fait une analyse biologique, très poussée. Sur la base de bilans biologiques très spécifiques, elle étudie chaque cellule, l'équilibre de notre corps... À partir de ces bilans spécifiques, elle réalise une interprétation qui débouche, lorsque le joueur en a besoin, sur une complémentation et des conseils micro-nutritionnels spécifiquement adaptés à chaque joueur et uniquement s’il en a besoin. J'avais remarqué par exemple que j'avais souvent un pic de méforme en octobre/novembre et qu'à ce moment-là, je pouvais me blesser musculairement. On a bossé dessus avec Catherine et cette année, je n'ai eu aucun problème. Ce qu'elle fait est génial et elle nous permet de faire du travail de prévention. Dernièrement je me suis blessé et elle m'a appelé pour me dire qu'elle avait remarqué que j'avais un risque de me blesser. Les résultats des analyses sont arrivés trop tard, mais à chaque fois, elle arrive à bien voir quand on a plus de risques. La blessure vous donne aussi l'occasion de travailler d'autres parties du corps non ? Quand vous êtes blessé, vous travaillez encore plus que quand vous ne l'êtes pas. Vous passez vos journées au centre d'entraînement. Quand vous enchainez les rencontres, vous ne vous entraînez pas vraiment. C'est plus du match, repos, dodo. Quand vous avez une blessure, vous l'utilisez pour travailler tout ce qu'il y a autour, vous continuez le cardio. Il faut voir la blessure comme une opportunité, même si bien sûr, c'est compliqué de ne pas jouer.