Le stress oxydant est un syndrome à part entière, potentiellement toxique pour la santé, qu'il convient de mettre en évidence par une biologie spécialisée : La biologie du stress oxydant

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Situation anormale et toxique dans laquelle sont placées les cellules de l’organisme.
Un grand nombre d’études scientifiques ont largement démontré qu’un stress oxydant pouvait être à l’origine de lésions cellulaires et tissulaires plus ou moins importantes, de l’altération de nombreuses fonctions cellulaires, de la libération de métabolites cytotoxiques et mutagènes et de phénomène d’auto immunité.

C’est un syndrome biochimique complexe et potentiellement toxique qui peut être localisé à un territoire de l’organisme ou se généraliser.
Il peut être passager ou évoluer progressivement et sournoisement sur un mode chronique sans symptôme particulier et entrainer alors des lésions irréversibles.
Il a été impliqué dans un grand nombre de pathologies dont il peut en être soit une des causes (cancer, dégénérescence maculaire liée à l’âge,…) soit une conséquence (maladies neurodégénératives, diabète, infarctus du myocarde, SIDA, Choc septique, stérilité, insuffisance respiratoire, insuffisance rénale,…) et en aggraver l’évolution.

Il intervient également dans la physiopathologie du vieillissement dont il en accélère les mécanismes.

Un état de stress oxydant est considéré par la communauté scientifique et médicale comme un état susceptible de porter atteinte à la santé, un état « pré pathologique » potentiel ou encore un indicateur potentiel d’un déséquilibre et de fragilité de l’organisme

Un état de stress oxydant chronique peut révéler un état pathologique inflammatoire sous-jacent et peut potentiellement évoluer vers une pathologie et accélérer le vieillissement

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Un stress oxydant peut apparaitre lorsqu’ il existe dans l’organisme, un excès de substances chimiques très réactives et très oxydantes, appelés radicaux libres (RL).
L’organisme produit en permanence et à faible concentration des RL. A faible concentration les RL sont indispensables à l’organisme car ils sont impliqués dans la régulation d’un très grand nombre de fonctions métaboliques et biologiques. En revanche, lorsqu’ils sont produits en trop grande quantité et qu’ils ne sont plus maîtrisables par nos systèmes de défense anti oxydantes, ils peuvent devenir très agressifs et très délétères pour les cellules et les tissus du fait de leur fort pouvoir oxydant et entrainer des lésions plus ou moins importantes et la dérégulation des fonctions biologiques qu’ils régulent.

De nombreuses situations physiopathologiques peuvent  générer de forte production de radicaux libres : sport intense et mal géré, syndromes inflammatoires, syndromes infectieux, pathologies chroniques inflammatoires, phénomène d’ischémie / Re perfusion, exposition aux rayonnements (UV, radiactifs), exposition aux polluants, alcoolisme, tabagisme, vieillissement physiologique…

Défenses anti oxydantes

Pour maîtriser le taux de RL produit, l’organisme dispose d’un système de protection antioxydant capable de piéger les RL et de les neutraliser. Le rôle de ce système de défense est de contrôler le niveau de production de RL c’est-à-dire de maintenir un niveau minimum adéquat de RL indispensable à l’organisme et en parallèle, d’empêcher qu’ils soient en excès.
Ce système de protection est composé d’une part, d’antioxydants endogènes c’est-à-dire synthétisés par l’organisme et dépendant de notre génétique, et d’autre part, d’antioxydants exogènes c’est-à-dire qui ne sont pas synthétisés par l’organisme et qui doivent donc impérativement être apportés par l’alimentation.
Le Système de défense antioxydant endogène est constitué par le glutathion, tripeptide présent dans toutes les cellules de l’organisme et considéré comme l’antioxydant intracellulaire majeur, et,  par un certain nombre d’enzymes anti oxydantes dont les plus importantes sont les superoxydes dismutases (SOD), les glutathion peroxydases (GPX) et la glutathion réductase qui forment la clé de voute de ce système anti oxydant enzymatique et qui constitue la première ligne de défense de l’organisme.
Le système antioxydants exogène est quant à lui dépendant de notre alimentation et est représenté principalement par les vitamines antioxydantes A, E et C, les caroténoides et en particulier le béta carotène, le coenzyme Q10 et les oligo éléments cofacteurs des enzymes anti oxydantes que sont  le cuivre, le zinc et le sélénium.

Un état de stress oxydant apparait dans l’organisme lorsque les défenses anti oxydantes endogènes et /ou exogènes sont dépassées ou insuffisantes face à la production physiologique et/ ou physiopathologique de RL.
Un système anti oxydant optimal permet de minimiser le risque d’apparition d’un état de stress oxydant

Lorsque la production de RL est importante mais que les défenses anti oxydantes sont suffisantes pour faire face, l’excès de RL sera éliminé.

Par contre, si les défenses sont dépassées soit parce qu’elles sont insuffisantes (mauvaise alimentation, défaut d’absorption, défaut de synthèse des enzymes anti oxydantes,) soit parce que la production de Radicaux libre est beaucoup trop importante, un excès de radicaux libres non maitrisés va alors être présent dans l’organisme et va aller oxyder les molécules biologiques qu’ils rencontrent (lipides, protéines, glucides, ADN) et entrainer
des dégâts cellulaires et tissulaires, des lésions biochimiques et des perturbations métaboliques plus ou moins  importants,
et générer l’apparition d’un stress oxydant.

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Déficit en anti oxydant endogène

Perte d’inductibilité des gènes anti oxydants
Défaut de synthèse des enzymes anti oxydantes

Vieillissement intrinsèque – anomalies génétiques constitutionnelles

Déficit en anti oxydant exogène

Déficit alimentaires en anti oxydantes

Alimentation pauvre ou déficitaire en anti oxydant

Déficit d’absorption (intolérance au gluten, syndrome de mal absorption …)

Déficit en anti oxydant endogène

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Par un bilan individualisé et des stratégies thérapeutiques et nutritionnelles spécifiquement adaptées en fonctions des concentrations plasmatiques